Le lac Moraine. (Ou l'image qui représente le Canada.)
Ce lac à la couleur incomparable situé au bas des sommets rocailleux recouvert d'une neige brillante éternelle. Je me souviens encore quand je l'ai vu pour la première fois en 2017, les émotions ressenties face à cette célébrité étaient grandes. Je n'avais pas de mot.
5 ans plus tard lors d'une autre visite dans les Rocheuses canadienne, j'avais plus qu'envie de retourner voir cette merveille.
Surprise! Pour des raisons de conservation, le lac n'est plus aussi facilement accessible qu'autrefois. Il y a dorénavant des quotas limités et les réservations se font à l'avance sur le site en ligne ou dans un centre d'information touristique.
C'est donc bredouilles que nous faisons demi-tour.
Un mal pour un bien j'ai envie de dire, nous forçant à nous rendre au centre d'informations touristique de Field pour des idées de randonnées à faire dans le parc national de Banff.
Le sympathique monsieur vêtu d'une chemise vert foncé, de pantalons beiges avec des poches et de lunettes rondes (la description du scout d'un film par excellence, j'aime, ça me met à fond dans l'ambiance!), passe à peu près 20 minutes à nous recommander ses endroits préférés dans le parc de Banff.
C'est au lac de Bow que notre attention se porte. Plutôt facile, sans dénivelé important, un peu moins de 10 kilomètres, le genre de randonnée qui se fait bien tôt le matin avant l'achalandage et avec la récompense d'un café chaud à la fin.
C'est donc vers 7h30 am le lendemain matin que nous nous rendons au vaste stationnement encore vide à cette heure. Nous mangeons nos toast non toasté (ok, notre pain) au beurre de peanut et s'empressons d'entreprendre la marche parce que malgré le soleil qui fait plaisir, en montagne y fait frette à cette heure!
Sans ne trop savoir où débute la randonnée, nous contournons le café au toit rouge encore fermé (que nous avons très hâte de revoir au retour), puis trouvons finalement le début du chemin qui nous annonce un 4,6 kilomètres avant de retrouver la chute, la source du lac.
Mais attend, nous n'y sommes pas encore, parce qu'à peine débuté, je ne cesse de vouloir m'arrêter pour prendre des photos. À cette heure, le lac n'est pas encore teinté d'un bleu éclair, mais nous pouvons y observer sa clarté et sa douceur. Avec la tranquillité de ses eaux matinales, le miroir parfait se créer reproduisant les montagnes en double sous les jolies lumières encore orangées.
Photo, marche, photo, marche et photo, photo, photo plus tard, nous nous éloignons du lac et suivons la Bow river qui nous indique la direction à suivre jusqu'au glacier. Nous regardons partout autour de nous ne sachant jamais quel animal pourrait avoir envie de venir déguster les belles fleurs sauvages colorées qui suivent notre chemin.
Autant nous avons été chanceux ce matin sur la promenade des glaciers (la route qui relie Banff à Jasper) voyant une biche et deux ours (oui, oui je ne me suis toujours pas remise de mes émotions) ici, ce matin, ils sont discrets. Cette vallée partant de la rivière s'enfonçant vers la montagne est un endroit propice à la visibilité d'animal, nous disait le gentil scout d'hier.
Le chemin se complique un tout mini peu avec de petites buttes montantes et descendantes, jusqu'à se que nous rejoignons le Bow glacier fall qui coule doucement sous les lueurs du soleil.
Nous nous installons sur un rocher quelques instants afin de prendre le temps d'admirer la nature, mais honnêtement la plus belle partie de la randonnée reste au début. La première heure, disons, lorsque nous contournons le lac de manière à l'admirer sous tous ses angles.
Est-ce que je te conseille de te rendre au bout malgré cette remarque? Oui, certain. Non seulement pour la satisfaction d'une mission accomplie, mais aussi parce que c'est comme un behind the scene. Qu'est ce qui se trouve réellement derrière la beauté d'un lac de montagne, eh bien c'est ça, la voilà devant tes yeux cette source.
C'est aussi un magnifique moyen de te retrouver seul avec la nature comme beaucoup des touristes ne font que venir au stationnement prendre deux trois photos du lac et repartent ensuite. Toi tu l'as photographié, mais tu l'as aussi vécu, tu as des souvenirs.
Bon, je m’en vais où comme ça moi là. Reprenons où j'en étais.
Après avoir admiré le glacier, nous faisons le chemin inverse. Évidemment que de plus en plus de gens croisent notre route et je suis bien contente d'avoir mis mon alarme ce matin tôt pour avoir un peu de tranquillité. Avec le soleil qui monte de plus en plus dans le ciel, le lac prend une couleur bleue éblouissante et c'est une scène différente qui s'offre finalement à nous. La magie créée par la lumière matinale s'est transformée en carte postale du Canada.
Faisant beaucoup moins d'arrêt sur le chemin du retour (nous pensons beaucoup à notre café récompense qui nous attend au bout), nous rejoignons assez rapidement cet établissement au toit rouge.
C'est donc avec un petit café filtre assis au bord du lac que se termine magnifiquement bien cette randonnée incroyable.
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Distance : 9,2 kilomètres
Élévation positive : 266 mètres
Difficulté : Facile
Temps à prévoir : Entre 2 et 4 heures
Recommandation : Faire cette randonnée tôt le matin pour éviter la foule en milieu de journée.
Situation : Dans le parc national de Banff, en Alberta, sur la promenade des glaciers. Voir ici.
Parking : Un stationnement et le bord d'une route regroupant une 60e d'espaces directement sur place se remplissent assez tôt le matin.
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Le lac Moraine s'est refermé au public pour de bonnes raisons de conservations. Tant mieux pour la nature, tant pis pour moi, ont été mes premières pensées. Mais j'ai vite compris que j'avais tort. Ce changement de plan nous a permis de découvrir un autre chef-d'oeuvre naturel autant incroyable que la lac Moraine.
Une randonnée super accessible, simple j'ai envie de dire, ou il fait juste bon de prendre une marche en nature aux côtés d'un des plus beaux lacs du monde.