Ah le Népal. 

Un pays qui figurait sur le haut de ma liste depuis tellement longtemps. 

...

La première scène qui me vient en tête est celle des dames de tous âges accroupies au sol à faire leurs lessives à la main. À travers les fils électriques qui pendillent un peu partout aux bords des routes, les vêtements colorés qui sèchent au vent. 

À toutes heures de la journée, ces gens, qui regardent le temps passer assis sur un minuscule tabouret ou directement au sol les jambes croisées (d'une manière dont je ne peux même pas imaginer un membre de ma famille dans ces positions). Pourtant si naturel pour eux, ils observent droit devant, leurs portables ou papotent entre eux. 

Vivre face à la rue en harmonie avec les mobylettes et les gros camions qui laissent une poussière noire après leurs passages. 

Une vie qui tourne au ralenti. Une vie qui, pour moi, occidentale, me semble impossible. Je me projette sur ce tabouret à ne rien faire et j'angoisse à penser à ma longue liste de chose à faire qui n'avance pas. 

Un lâcher-prise impressionnant dans ce monde actif, bruyant et chaotique. 

Puis d'un autre côté il y a ces endroits nature qui attirent les amateurs de plein air et les sportifs de partout à travers le monde. J'y ai goûté! Le fort sentiment de satisfaction que tu ressens lorsque tu atteins la destination finale d'une randonnée... Le bonheur, la gratitude, l'accomplissement.

Au sommet du Poon hill, aux pieds de la plus haute montagne du monde ou face aux rhinocéros sauvages, tu réalises à quel point tu es petit et impuissant. Entouré de paysages comme ceux-ci, toi aussi tu vis au ralenti et le temps d'un instant, tu oublies tous les problèmes du monde. 

Le Népal a la constante habitude de toujours te faire remettre en question. La culture, le chemin spirituel, l’immensité de notre monde. 

Et je crois que c'est pour ces raisons que je suis tombée en amour.

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